UN SEUL CLAN, UNE SEULE HISTOIRE. Le clan Hakumei existe depuis déjà trois générations, apprenant à devenir plus puissant au fil des années mais toujours resté dans l'ombre des grands de ce monde comme les Uchiwa. A l'origine des Hakumei, une femme Maï Hakumei, la première des Hakumei, la première à avoir eu le don du Kuroigan. Ces yeux un peu particulier recelaient un pouvoir très grand et Maï ne voulait en aucun cas que ce don se perde au fil des années lorsqu'elle ne serait plus que poussière. Mais bientôt d'autres Hakumei arrivèrent de part le monde pour rencontrer Maï et qu'elle leur enseigne comment utiliser leur pouvoir héréditaire. Très vite le clan s'agrandit, mais ça ne suffisait pas à Maï, elle voulait être sur que ce don ne s'éteigne pas. Aussi elle engendra un fils qui se vit lui aussi doté de ces étranges pupilles, c'est alors qu'elle compris que jamais ce don ne tomberait dans l'oubli.
LE COMMENCEMENT.Mon coeur battait a une vitesse inhabituelle, je courais mais j'avais l'impression de faire de surplace. Ma vue se brouilla soudain et une violente douleur parcourra tout mon corps, m'arrachant un cri roque. Je me réveillais alors en sursaut et couverte de sueur. Ma respiration était haletante et mon regard voilé. J'avais une fois de plus fait cet horrible cauchemar, le cauchemar d'un passé qui me suivait sans que je ne puisse rien y faire, sans que je ne puisse y échapper. J'étais assise sur ma couche, toujours transpirante, dans la même position. Lentement je me levais et me dirigeais vers la porte de la maison, me dirigeant vers la petite rivière passant dans mon jardin. La lune éclairait l'eau claire ainsi que mon visage, j'y plongeais mes mains et me mouillais le visage puis je me l'essuyais avec la manche de mon haut. Je croisais alors mon regard dans l'eau et découvrais alors les cernes sombres qui assombrissaient mon regard le rendant presque menaçant. Un frisson parcourra l'ensemble de mes membres et je me rendis à nouveau dans ma chambre. Je me recouchais dans mon lit, ou plutôt sur ma couchette, j'avais trop chaud, même si on était en plein hiver, pour m'enfouir dans mes draps. Plusieurs fois je me retournais dans mon lit ne parvenant pas à retrouver le sommeil, je finis donc par placer mes mains derrière ma tête et regarder le plafond que je connaissais à présent par coeur à force de l'admirer des heures durant en réfléchissant au sens de ma vie. Je fermais les yeux lentement et me surpris à repenser au moment clés de ma vie.
Un pays,une ville, un hôpital, une chambre, une femme qui souffre et enfin le cri de la délivrance, celui d'un enfant, un beau bébé. Le soulagement de la mère du nouveau-né se lit dans son regard et dans son immense sourire, mais il lui manque quelque chose, il n'y a là personne avec qui partager ce bonheur, seuls les médecins rangeant leurs affaires sont présents. Le regard perdu de la jeune femme confirme le manque qu'elle ressent, ce manque présent en elle depuis maintenant 2 mois. Son regard s'adoucit soudain lorsque le rire cristallin de son bébé résonne, elle le regard et se dit que rien de ce qu'elle a vu ou verra ne sera plus beau que cet ange tombé du ciel.
HIMAWARI - tu es magnifique mon bébé, magnifique ... Neko ...
LE CAUCHEMAR COMMENCE. Je ne pouvais bien entendu pas me souvenir de cette scène, mais ma mère m'en parlais avec tant de précision que je n'avais aucun mal à me l'imaginer dans les moindres détails. Pourquoi avait-elle était seule ce jour la ? Je ne le saurais sans doute jamais exactement mais ce que je sais, c'est que mon père l'a abandonné, deux mois avant ma naissance, deux mois avant une épreuve très dur qu'elle devait passer, et qu'elle a dut surmonter toute seule. Elle-même ne sait pas pourquoi mon père a disparu et si il est encore en vie, ou alors elle n'a tout simplement pas voulu me le dire. ça ne m'aurait pas déranger plus que ça si ça n'avait pas changer complètement le reste de ma vie.
Je suis là, devant ma fenêtre, vêtue d'une toge noire splendide. Je me regarde dans les yeux et n'y distingue aucune émotion, aucun sentiment, comme si j'étais vide. La raison de cette nonchalance ? Je ne le connais pas exactement, je n'ai pas encore pleinement conscience de ce qu'y va se passer, je n'ai alors que six ans et malgré ma perspicacité déjà bien développée, je ne suis pas apte à prévoir le changement radical qui est entrain de s'opérer dans ma vie.
??? - tu es magnifique Neko !
Une voix féminine qui m'est très familière me sort de mes pensées et en me retournant je découvre le visage rayonnant de celle qui deviendra bientôt ma tante, mais qui pour l'instant reste ma meilleure amie. Un sourire timide se dessine sur mes lèvres alors que je m'avance lentement vers Niao. Elle est magnifique, habillée d'une splendide toge beige et coiffée de ses belles boucles blondes. Maladroitement je la serre dans mes petits bras. Sans un mot de plus et juste avec un sourire elle parvient à me détendre et m'entraine en me tenant la main vers la sortie.
Sans vraiment savoir pourquoi mon coeur se met à battre plus fort et ma main se serre autour de celle de Niao. Elle sent sans doute mon anxiété puisqu'elle tourne son beau visage vers moi et me fait un sourire qui se veut rassurant avant de m'entrainer vers un groupe de personnes tous très bien habillés. Quand nous arrivons à leurs hauteur les visages s'illuminent et je suis harcelée de compliments en tout genre et de baisers pleins de rouge à lèvre, mais je ne bronche pas, trop bien élevé et la tête ailleurs pour commencer à râler. Le "retrouvailles" entre le clan finissent enfin et tous les regards se tournent vers une maison. Dans une tonne d'exclamation ma mère sort de la bâtisse vêtue d'une grande toge blanche, elle resplendie, de bonheur aussi. Elle réussi même à m'arracher un sourire lorsque je croise son regard. Elle s'avance vers moi et me prend dans ses bras, sans un mot, il n'y en a pas besoin.
LE DÉBUT DE LA FIN.Un long frisson parcouru à nouveau mon corps, un frisson de dégout et de mélancolie. Je garde les yeux fermés et reste dans la même position même si ces pensées me rendent nerveuse. Ce jour la ma mère a fait la pire bêtise de sa vie, mais a ce moment la elle ne le réalisait pas encore. Ne Dit-on pas que le mariage est le plus beau jour de la vie de quelqu'un ? Mais qu'est-ce qu'un beau jour, dans une nuée de jour longs et emplis de peine ? Ce jour la, j'avais eu un très mauvais pressentiment, ce qui expliquait l'humeur dans laquelle je m'étais trouvé, et la peur, l'angoisse qu'on pouvait lire dans mon regard. Le pire dans tout ça c'est que je n'avais pas tort, tout ça allait mal se finir.
Je suis dans mon lit et je dors profondément, aucun cauchemars ne me trouble et mes traits sont sereins, rien ne laisse présager ce qui va se passer. J'entends soudain le grincement de la porte qui coulisse me réveillant et une voix rauque m'appeler. Ma respiration se bloque, je voudrais crier mais n'y parvient pas, je suis a sa merci, telle une antilope dans les pattes puissantes et implacables d'un lion. Je me surprend même à prier Dieu pour qu'il m'achève afin de ne plus avoir à supporter ça. Le visage de celui qui est devenu mon "père" se penche sur moi et un sourire sadique orne ses lèvres. D'un pas il recule et brandit un katana au dessus de mon corps encore si fragile à onze ans. Je n'arrive pas à bouger ni à crier et la katana s'abat sur mon corps.
LE RECOMMENCEMENT.Ce jour la j'avais eu de la chance, l'homme n'avait pas réussi à me tuer, il m'avait loupé, ou plutôt avait loupé mon coeur et tout cela grâce a Mokumaru, mon chien. Cette homme assoiffé de pouvoir n'avait épousé ma mère que pour la gloire d'être lié à la descendance directe de Maï Hakumei, fondatrice du clan. Il m'avait jugé alors trop dangereuse pour lui, il voulait devenir chef du clan et j'étais la seule barrière sur sa route et avait donc voulut me supprimer sans état d'âme. Quand je repensais à tout ça je ne pouvait qu'être dégoutée. J'étais toujours allongée sur mon lit et mes yeux étaient à présent fixés sur la porte de ma chambre. Je devais être dans un sale état, j'étais fatiguée mais je n'arrivais à dormir. Aussi j'essayais de penser aux moments heureux de ma vie.
J'ai douze ans et je suis déjà très douée dans l'art ninja mais je vise plus haut, j'ai pour ambition de reprendre le flambeau de mon arrière grand-mère, je veux devenir chef de mon clan, tout comme ma mère l'avait été après la mort de mon père. Mais avant je veux apprendre à maîtriser les dons de ma famille. Je suis donc là, dans la forêt assise dans l'herbe en tailleur les yeux clos. Je me concentre avec intensité puis j'ouvre brutalement les yeux et lance le kunai que j'ai dans la main droite, en plein cœur du bouclier de bois que tient Niao. Il y a un grand silence puis son rire cristallin se fait entendre et le mien s'y joint.
NIAO - Ouah ! t'es tellement douée Nek' !
Avec un sourire je la remercie et l'encourage à retourner se cacher dans la forêt. A nouveau je ferme les yeux et me concentre. Il n'y a plus aucun bruit autour de moi, seule ma respiration lente se fait entendre légerement. Je fais le vide en moi mais cette fois-ci je n'ouvre pas mes paupière et lance mon kunai à nouveau et une fois de plus il s'enfonce en plein milieu du bouclier. Mais cette fois le rire de Niao se fait attendre et ne vient pas, elle se contente de me regarder, j'ai beau avoir les yeux clos je sens son regard posé sur moi et je ressent aussi sa surprise. Lentement j'entrouvre mes yeux et ceux de Niao s'agrandissent. Autour d'elle je peux apercevoir un léger halo rose clair et sa surprise s'accroit. Quand enfin je comprend ce qui se passe un énorme sourire s'affiche sur mon visage et Niao dans le plus grand silence court vers moi et me prend dans ses bras.
C'était la première fois que j'activais mon Kuroigan, j'étais tellement heureuse, c'était la preuve même que mon travail allait être récompensé. Je n'avais que douze ans à l'époque, la plupart des membres de mon clan n'arrivait à apprivoiser la pupille de Hakumei qu'à l'âge de quinze ans mais moi non, je n'étais pas la descendante de Maï pour rien. Ma mère avait été tellement fière de moi, elle avait toujours cru en moi, à partir du moment où j'avais décidé d'entrer à l'académie. Depuis que j'ai activémon Kuroigan je vois les choses autrement et ça me fait de bien.
Il pleut violemment dehors, mais moi je suis heureuse je rentre chez moi et enlève mes souliers le sourire aux lèvres.Je viens de passer la journée à m'entrainer comme tous les jours mais pourtant ce jour est spécial, aujourd'hui j'ai quinze ans. Ma mère m'attends dans la cuisine et quand elle m'aperçoit un sourire illumine son visage. Elle dépose un baiser sur mon front et me demande de la suivre. Sans broncher je prend sa main et elle m'entraine dans la seule pièce de la maison où je ne suis jamais allé, la salle d'entrainement de mon père. J'entre dans la pièce avec un cri d'émerveillement, ma mère me lâche la main et s'avance vers une caisse d'où elle sort un drap blanc enveloppant ce qui semble être une épée. Lentement elle s'avance vers moi et me tend le paquet.
NEKO - Qu'est ce que c'est ?!
HIMAWARI - Ouvre le .
Avec un sourire elle m'incita à ouvrir le drap, ce que je fis lentement. Quand j'eus fini je découvris une épée, certes très abîmée et sale mais pour moi c'était la plus belle que j'avais vu. Elle était très grande et je ne pensais pas réussir à la soulever cependant je la pris dans mes mains et l'éleva sans le moindre mal. Je ne savais que dire et les larmes commencèrent à couler le long de mes joues tandis que mon sourire s'élargit, le tableau était assez surprenant et l'embrassade entre ma mère et moi vint le compléter.
ÉPÉE- Spoiler: